Éducation, vaccination, prévention
Le Virus du papillome humain (VPH) expliqué
Pas toujours facile de s’y retrouver quand vient le temps de parler du virus du papillome humain. Le VPH fait partie de la grande famille des papillomavirus. Il s’agit d’un virus qui se décline en plusieurs types et qui affecte différemment son hôte en fonction de plusieurs facteurs. Le virus du papillome humain contient lui-même un grand nombre de sous-types, plus d’une centaine ayant été identifiés à ce jour.
On peut parler du virus du papillome humain en le divisant en deux grandes catégories : les types étant le plus souvent associés aux condylomes, et les types le plus souvent associés aux cas de cancer du col de l’utérus.
Les condylomes chez l’homme sont des verrues sous forme de petites bosses sur la peau ou les muqueuses, sur la verge ou le gland. L’aspect des condylomes sur les organes génitaux pour les hommes est souvent variable.
Le condylome vaginal se manifeste quant à lui par des verrues sous forme de petites bosses sur la peau ou les muqueuses du vagin.
Les traitements du condylome sont les suivants: l’acide trichloracétique à 80% appliqué pendant 3 semaines par un médecin avec un coton tige. Le traitement des condylomes peut également s’effectuer en crème avec le 5-fluorouracile avec une à trois applications par semaine durant six semaines. Pour traiter les condylomes, il est appliqué au niveau de la vulve.
Saviez-vous que:
- L’infection par le VPH est l’infection transmise sexuellement la plus fréquente au monde.
- La majorité des gens qui entrent en contact avec une souche VPH évacueront l’infection d’eux-mêmes et sans symptômes visibles au bout de deux ans.
- Les verrues vulgaires sont elles aussi causées par un virus faisant partie de la famille des papillomavirus, mais d’une branche différente.
- On considère que la majorité des personnes sexuellement actives auront au moins une infection à VPH au cours de leur vie, surtout durant les premières années de leur vie sexuelle.
Transmission
Le VPH se transmet grâce à un contact de peau à peau, habituellement lors d’un contact sexuel direct avec des sécrétions génitales infectées, qu’il y ait pénétration ou pas. Bien que la contagion soit plus probable lors d’un contact direct avec une lésion visible, la transmission est possible au contact d’une peau d’apparence saine. Même sans symptômes, la personne infectée peut être contagieuse. Le port du préservatif est toujours recommandé, mais ne protège pas à 100% d’une infection par le VPH.
La période d’incubation s’étale sur environ deux semaines à huit mois, bien qu’on ait signalé des délais beaucoup plus longs. La majorité des cas surviennent entre deux à trois mois après une exposition.
Diagnostic et traitement
Les condylomes
On parle de condylomes en référant aux verrues génitales causées en grande partie par les types 6 et 11 du VPH, qui causent plus de 90 % des verrues génitales mais sont à faible risque d’être associés aux cancers.
Il est important de consulter un professionnel de la santé pour confirmer la nature des lésions qui sont remarquées. Un condylome peut être facilement confondu avec un acrochordon (excroissance de chair bénigne), un poil incarné ou plusieurs autres affections dermatologiques. L’apparence des condylomes varie d’un patient à l’autre, ainsi que leur localisation. On retrouve les condylomes le plus fréquemment au niveau du pénis, du scrotum, de la vulve, du périnée et dans la région anale et péri-anale.
Les condylomes vont disparaître sans aucune intervention en 4 mois chez 50 % des gens affectés. Pour traiter vos condylomes, votre médecin peut vous offrir un traitement de cryothérapie en appliquant un gaz froid directement sur le condylome. Les récidives varient d’une personne à l’autre, et il est important de préciser que le retrait d’un condylome n’équivaut pas au retrait du virus dans l’organisme. Après le traitement, il se peut que le virus soit toujours présent même si les condylomes ont disparu.
Le VPH et le cancer
Quand on parle de cancer et de VPH, on pense avec raison au cancer du col de l’utérus. C’est en effet la conséquence grave la plus fréquente des infections à VPH chez les femmes. La vaste majorité des cancers du col de l’utérus sont causés par le VPH. C’est pourquoi il est primordial de discuter avec votre médecin et d’effectuer votre PAP test sur une base régulière.
La cytologie vaginale (PAP test) ou le test de dépistage des VPH à haut risque pour le cancer du col ne sont pas des tests de dépistage des condylomes. Il ne faut donc pas penser que l’on ne peut pas avoir ou transmettre de condylomes si le PAP test est normal.
Il faut savoir aussi qu’il n’y a pas de test de dépistage pour détecter les personnes porteuses du virus sans lésion. Lors du dépistage des ITSS, il n’y a pas de test spécifique au VPH.
Bien que l’incidence soit moins élevée, le VPH est aussi être responsable de cas de cancer de l’anus, du pénis, du vagin, de la bouche et de la gorge. Le VPH est la cause principale des cas de cancer de la gorge chez les jeunes.
Pensez à la vaccination
Au Québec, la vaccination contre le VPH fait partie du calendrier de vaccination pour les enfants de la 4e année du primaire. Même si le vaccin offre une protection optimale lorsqu’il est administré avant le début de l’activité sexuelle, il garde plusieurs avantages à tout âge.
Ce vaccin est recommandé pour toute personne sexuellement active en dehors d’une relation exclusive engagée à long terme. Chez Créa-MeD, nous utilisons un vaccin couvrant les types de VPH 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. Ce faisant, 90% des souches à haut risque sont reliées au cancer du col de l’utérus et 90% des souches causant les condylomes sont adressées.
Notez bien que la vaccination n’offre jamais une immunité totale et ne traite pas les infections à VPH. Pensez plutôt à la vaccination comme une protection judicieuse pour aider votre système immunitaire à se défendre!
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